La légende de la Llorona

C'est la légende mexicaine la plus connue, au point que des descendants d'immigrants aux États-Unis d'Amérique et au Canada assurent avoir vu la Llorona au bord des rivières.

Il existe plusieurs versions de cette légende, mais la plus populaire raconte que, au milieu du XVIe siècle, les habitants de Mexico prenaient l'habitude de se réfugier dans leurs foyers à l'heure du couvre-feu. Les survivants de l'ancienne Tenochtitlán en particulier fermaient portes et fenêtres, et toutes les nuits certains se réveillaient au son des pleurs d'une femme qui déambulait dans les rues.

Ceux qui s'enquirent de la cause des pleurs durant les nuits de pleine lune dirent que la lumière leur permettait de voir que les rues se remplissaient d'un brouillard épais au ras du sol. Ils voyaient aussi une personne semblable à une femme, vêtue de blanc et le visage recouvert d'un voile, parcourant les rues à pas lents dans toutes les directions de la ville. Mais elle s'arrêtait toujours sur la grand place (Zócalo) pour s'agenouiller et lever son visage vers l'est, puis elle se levait et reprenait sa route. Arrivée sur la rive du lac de Texcoco, elle disparaissait. Peu se risquèrent à s'approcher de la manifestation fantômatique : mais ils apprenaient des révélations effrayantes, ou mouraient.

On sait des autres versions que :

La version originale de la légende est d'origine mexica. Cette mystérieuse femme serait la déesse Cihuacóatl, vêtue comme une dame de cour précolombienne, qui criait lors de la Conquête du Mexique : "Oh, mes enfants ! Où pourrais-je vous emporter pour ne pas tous vous perdre ?" en annonce de terribles événements.

Une version indique que la Llorona est l'âme de La Malinche, punie pour avoir trahi les Mexicains durant la Conquête.

Une autre version relate la tragédie d'une femme riche et cupide, qui perdit ses richesses à son veuvage. Ne supportant pas la misère, elle noya ses enfants et mourut, mais revint de l'au-delà pour payer ses crimes.

Une autre version encore raconte que c'était une jeune fille amoureuse morte la veille de ses noces, et qui apportait à son fiancé la couronne de roses qu'elle n'avait pas pu porter.

Pour d'autres, il s'agissait d'une épouse morte en absence de son mari, revenant pour lui donner un baiser d'adieu.

Une dernière version assure que cette femme fut assassinée par son mari jaloux et réapparaissait pour déplorer sa mort et protester de son innocence.

Œuvres inspirées de la Llorona

Chansons

La Llorona est une des légendes les plus célèbres et répandues au Mexique et même dans les autres pays alentours. C'est aussi une des légendes qui a pu effrayer plus d'une génération.

La légende de la Llorona (femme qui pleure) pourrait être comparée à celle de la Dame Blanche que l'on peut raconter dans nos contrées.
Bien entendu il existe plusieurs versions de cette légende en fonction des endroits. Mais dans la plupart des cas, il s'agit d'un esprit féminin que l'on entend gémir la nuit. Elle serait vêtue de blanc, mais on parle aussi d'un habit aussi noir que la nuit.

La légende originelle daterait du XVIème siècle et parle des plaintes et pleurs surnaturels d'une femme qui traverse la nouvelle ville de México, occupée par les colons Espagnols et les anciens habitants de Tenochtitlán. Celle-ci déambulait tard dans la nuit, après le couvre-feu, et parcourait toute la ville. Après quelques soir, des témoins auraient vue une femme tout habillée de blanc, avec un voile. Celle-ci s'agenouillait sur la Plaza Mayor en regardant vers l'Est avant de se diriger vers le lac Texcoco où elle disparaissait dans la brume.

Mais une autre légende d'une ville au Mexique indique qu'il s'agirait d'une femme de bonne société, qui aurait eu 4 enfants à sa charge. Le père devait entretenir sa famille avec son travail, mais un jour celui-ci mourra, laissant sa femme seule avec ses enfants. Au bout d'un certain temps, incapable de travailler, elle ne put plus subvenir à ses besoins et commença à vendre meubles et biens de famille. Mais elle se retrouva sans aucun sous au bout d'un certain temps. Alors un jour elle décida d'emmener en carrosse ses enfants à la rivière, et dans un geste désespérée, elle les jetta dedans, et les laissa se noyer dans les forts courant de la rivière. Elle se retira alors de l'endroit mais revint sur la scène du crime plus tard où elle se rendit compte de son geste. Plus tard on retrouva les cadavres de 4 enfants et d'une femme flottant dans la rivière...
Depuis ce jour là, on raconte qu'à minuit elle sortait de son cimetière et qu'elle traversait la ville avec son carrosse tout en gémissant et criant ¡ Aaaaay mis hijos ! ¡ Donde estarán mis hijos ! tout en cherchant ses fils. Pendant longtemps, son spectre hanta la ville, et nul n'osait sortir de chez soi le soir à minuit.

On voit ainsi que la légende possède beaucoup de dérivés, on raconte même qu'il s'agirait de l'âme de La Malinche qui regretterait la trahison de son peuple.
Mais peut-être est-il encore plus intéressant de se faire raconter la légende par un des nombreux Mexicains qui se fera un plaisir de vous faire peur :-)

Une VOIX que l’on retient du bout des lèvres, comme à bout de souffle, après avoir trop couru dans la vie…

un voyage nostalgique, mélancolique, lancinant dans ses rythmes, celui de mots imaginés d’Adieu et de Retrouvailles (je n’ai pas compris les paroles, les chansons sont en espagnol, mais le pouvoir suggestif de la VOIX est intense… et on a tout juste envie d’apprendre cette langue pour comprendre un peu plus d’où vient cette force et cette profondeur),

une marche dans un pays aux consonances hispaniques, mexicaines et humanistes !

J’aime cette VOIX heureuse et triste, caverneuse et festive, celle qui vient du profond, de la cavité du ventre, semblable à ces voix que l’on entend encore a capella dans les cafés et dans les bals populaires

On ne s’en passe plus quand on y a succombé…

 

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